Macron veut que les enseignants soient remplacés du jour au lendemain à compter de la rentrée mais supprime en parallèle des postes
Emmanuel Macron, le président de la France, a déclaré ce mercredi 22 mars lors d’une interview qu’il souhaitait que les enseignants absents soient remplacés dès le lendemain de leur absence lors de la prochaine rentrée scolaire.
Emmanuel Macron: « Je veux qu’on puisse remplacer du jour au lendemain les professeurs dans les classes des élèves » pic.twitter.com/brJ5RgoqFp
— BFMTV (@BFMTV) March 22, 2023
Cette annonce a immédiatement suscité la colère des personnels de l’éducation nationale. Cette mesure est irréalisable dans le contexte actuel de suppression de postes prévu par le ministère (plus de 800 postes supprimés dans le primaire pour la rentrée). En effet, il est difficile de voir comment le ministère pourra trouver les moyens de remplacer tous les enseignants absents « du jour au lendemain » avec une pénurie de remplaçants qui est déjà généralisée sur l’ensemble du territoire et en continuant de supprimer des postes.
Le président Macron, sachant qu’aucun moyen supplémentaire n’est prévu en terme de création de poste, doit probablement compter sur la mise en place du « pacte de revalorisation » (dont le processus de négociation est au point mort) qui prévoit des missions de remplacement pour les enseignants qui le signeront. Nous savons cependant que le ministère qui a commencé à recenser les volontaires est déjà en difficulté sur ce point.
Cette contradiction entre l’annonce du président et les moyens alloués par le ministère de l’Éducation nationale met en lumière les défis auxquels est confronté le système éducatif français. Les suppressions de postes, les difficultés de recrutement d’enseignants qualifiés et les inégalités entre les établissements scolaires sont autant de problèmes qui nécessitent une action urgente.
Il est important de souligner que le recours aux enseignants vacataires et contractuels n’est pas une solution viable à long terme pour résoudre le problème de remplacement des enseignants absents. Ces enseignants ne bénéficient souvent pas de la même formation et de la même expérience que les enseignants titulaires, et peuvent ne pas avoir une connaissance approfondie du programme scolaire. De plus, leur statut précaire et leur manque de stabilité peuvent affecter la qualité de l’enseignement.
Il est clair que la question des absences légitimes des enseignants est un problème majeur qui doit être résolu, mais cela ne peut se faire qu’en prenant en compte l’ensemble des défis auxquels est confronté le système éducatif. Il est donc nécessaire que le ministère de l’Éducation nationale examine attentivement les moyens nécessaires pour mettre en œuvre cette mesure, tout en s’attaquant aux problèmes structurels du système éducatif français.
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Une fois de plus, les suppléants/contractuels ne sont pas reconnus à leur juste valeur et il est fait une généralité de cette catégorie. Ils remplissent des fonctions ingrates et connaissent très certainement mieux les programmes que beaucoup de titulaires exerçant depuis des années dans le même cycle voire le même niveau.