Absences des enseignants: les parents portent à nouveau plainte contre l’Etat.
Le manque de remplacement des professeurs absents est un problème récurrent dans le système éducatif français, et malheureusement, la situation ne fait qu’empirer. Le collectif de parents engagé dans la cause de l’éducation, connu sous le nom de #OnVeutDesProfs, a décidé de lancer une deuxième action collective en justice contre l’État pour faire face à cette problématique.
L’année dernière, en fin d’année 2022, le collectif avait déjà déposé 127 requêtes en indemnisations devant 17 tribunaux administratifs en France. Ils demandaient une compensation de cinquante euros par jour de cours perdu dans le premier degré et de dix euros par heure de cours non dispensée dans le second degré. Cette initiative visait à attirer l’attention sur le nombre alarmant d’heures de classe perdues en raison du manque de remplacements.
Le collectif donne des exemples concrets pour illustrer l’ampleur du problème. Par exemple, dans une classe de CE2, les élèves ont perdu près de deux mois de cours, et des situations similaires ont été observées dans des classes de CP et d’autres niveaux scolaires. Ces jours de classe perdus s’accumulent et ont un impact négatif sur l’apprentissage des élèves.
Cette année, je pense qu’on est au summum de ce qu’on a pu vivre depuis que je suis parent. Jamais je n’ai constaté une situation comme ça, avec des absences aussi longues non remplacées.
Alexandra Barcon, FCPE
Une étude réalisée par la Cour des comptes en 2018-2019 révèle que les deux tiers des absences non remplacées étaient liées à des obligations de service telles que des formations ou des convocations. Les autres absences étaient des absences de droit des enseignants, comme les congés maladie, la garde d’enfants malades etc… Il est intéressant de noter que cette étude indique également que, en moyenne, les enseignants sont moins souvent absents que les salariés du secteur privé.
D’après les données de la DGAFP (Direction générale de l’Administration et de la Fonction publique), la proportion d’absents au moins un jour au cours d’une semaine pour raison de santé s’établissait en 2019 à 2,6% chez les enseignants, contre 3,2% dans le reste de la fonction publique d’État (FPE). Elle était de 3,9% dans le secteur privé et même de 4,9% dans l’ensemble du monde du travail.
Rapport cour des comptes de 2019 « la gestion des absences des enseignants »
Selon une déclaration du ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, faite en janvier dernier, environ 15 millions d’heures de cours sont perdues chaque année en raison de l’absence de remplacements. Face à cette situation alarmante, le président Macron a fait de cette question une priorité et espère régler le problème avec la mise en place du « pacte ».
Cependant, sur le terrain, tous les acteurs s’accordent pour dire que les moyens alloués sont insuffisants (le ministère va fermer 1500 postes pour la rentrée de septembre 2023) et que le « pacte » n’est pas une solution à ce problème. De plus, le métier d’enseignant peine à attirer de nouveaux candidats et les démissions sont en hausse, ce qui entraîne une pénurie croissante d’enseignants. Par conséquent, malgré les efforts du gouvernement, la situation risque probablement de continuer à s’aggraver à moins que des mesures concrètes ne soient prises pour rendre le métier d’enseignant plus attractif et pour garantir un remplacement adéquat des professeurs absents.
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Bonjour.
Cette situation est plus que dangereuse à Mayotte, où
– Des postes restent non pourvus pendant toute l’année scolaire.
– Même les congé maternité de 6 mois ne sont pas remplacés.
– Les prof s’arrangent avec les chefs d’établissements pour partir en vacances plutôt, en bouleversant les emplois du temps des élèves et etc…
Bonjour,
Au lieu de critiquer l’absence de remplaçants, il faudrait plutôt remarquer et sévir le mal continuel et incessant des enseignants : l’absentéisme « légalisé », continu depuis des dizaines d’années et le plus élevé toutes catégories professionnelles ! ! !
Mais ça, sujet tabou !
Une coupure au petit doigt et boum, une semaine d’arrêt maladie !
Une HONTE ces enseignants (du nez) !
Et quand l’ancien ministre de l’éducation nationale, Allègre, a voulu « secouer le mammouth, grève générale sitôt annoncée !
Et la France qui dégringole au niveau mondial : bravo nos enseignants !
L’exemple le plus flagrant : l’incapacité à parler anglais, loin des pays qu’on dit « sous-développés » ! ! !
Parents d’élèves et autres, secouez les feignants ! ! ! ! !
Avez-vous lu l’article en entier?
Bonjour,
À l’école, les enseignants apprennent aux enfants à lire. Dans cet article, il y est clairement dit : « les enseignants sont moins souvent absents que les salariés du secteur privé ». De ce fait, votre commentaire se retrouve caduc, car vous participez à cette éternelle critique des enseignants sans même utiliser vos compétences de lecture ou de réflexion. Et c’est ainsi que d’autres individus continueront à convoyer de tels propos abjects envers l’une des plus belles professions. N’oubliez pas que ce sont ces « feignants » qui vous ont appris à écrire des lettres, des mots, des phrases, vous permettant ainsi (hélas) de les médire quelques années plus tard sur internet.