Gabriel Attal envisage de supprimer les cycles à l’école
Depuis leur instauration en 1989, les cycles à l’école ont été au cœur de l’organisation de l’éducation nationale en France. Hier, le 5 octobre 2023, Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation Nationale, a suscité un grand débat en annonçant une réflexion profonde sur l’efficacité et la pertinence du système de cycles actuel. Cette annonce a pris de court la communauté éducative, remettant en question une structure en place depuis 34 ans. Cette décision, qui sera prise en décembre, pourrait avoir des conséquences majeures sur le fonctionnement de l’Éducation Nationale.
Faut il garder les cycles ? Faut il garder des classes heterogènes au college ou faire des classes par niveau ? Faut il pour francais et maths organiser par groupes de compétences? Devons nous accepter qu’un tiers des élèves arrivent en 6eme sans avoir niveau ? Il faut s’attendre à de nouveaux programmes, cet enjeu est sur la table.
Gabriel ATTAL, ministre de l’Education Nationale
Les cycles : un aperçu historique
En 1989, les cycles ont été instaurés dans le système éducatif français dans le but de construire une continuité entre les différents niveaux. Actuellement, il existe quatre cycles distincts :
- Cycle 1 : Conçu pour l’école maternelle, il vise à accompagner les enfants dans leur première expérience scolaire.
- Cycle 2 : Destiné aux classes de CP, CE1, et CE2, ce cycle a pour objectif de renforcer les compétences de base en lecture, écriture et mathématiques.
- Cycle 3 : Englobant les CM1, CM2, et la sixième, ce cycle vise à consolider les acquis précédents et à préparer la transition vers le collège.
- Cycle 4 : Composé des classes de 5ème, 4ème et 3ème, ce cycle se concentre sur l’approfondissement des connaissances et la préparation au brevet des collèges.
L’évolution difficile des cycles
Malgré leur longévité, les cycles n’ont pas toujours réussi à s’imposer de manière homogène dans les établissements scolaires. De nombreuses équipes pédagogiques ont tenté de les mettre en place en favorisant des progressions communes, des travaux de continuité pédagogique, et des conseils de cycles. Cependant, cette démarche a souvent été entravée par les défis quotidiens auxquels font face les enseignants.
La rotation fréquente des équipes, les évolutions régulières des programmes scolaires, la surcharge de travail des enseignants, et d’autres contraintes ont rendu difficile la mise en œuvre effective des cycles. Par ailleurs, du point de vue institutionnel, de nombreux outils publiés par Eduscol ces dernières années semblaient moins en accord avec le concept des cycles, en privilégiant des repères de progression annuelle et des attentes de fin de niveau plutôt que des progressions cycliques.
La décision de Gabriel Attal
La décision du ministre Gabriel Attal de remettre en question l’existence des cycles suscite un débat au sein de la communauté éducative. D’une part, certains estiment que cette réforme est nécessaire pour simplifier l’organisation de l’éducation nationale et alléger la charge de travail des enseignants. D’autre part, d’autres s’inquiètent des conséquences potentielles sur la continuité pédagogique et l’adaptation aux besoins spécifiques de chaque niveau scolaire.
La concertation annoncée pour les semaines à venir sera cruciale pour déterminer l’avenir des cycles à l’école. En décembre, le ministre prendra une décision qui pourrait marquer un tournant majeur dans l’histoire de l’éducation en France. Les enseignants attendent avec impatience de connaître le sort réservé à cette notion qui a rythmé la vie scolaire pendant plus de trois décennies.
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Rien de tout ça n’est réaliste ! Que ce soit à l’école ou au collège, organiser des emplois du temps avec des groupes d’élèves qui ont des niveaux différents d’une matière à une autre ? Bon courage ! C’est déjà bien compliqué avec le concept de classe.
Et bon courage aussi avec les parents qui vont être difficiles à gérer si on leur dit que leur enfant de 10 ans (qui devrait passer en 6ème) n’a en Maths que le niveau d’un enfant de 8 ans alors qu’il a peut-être le niveau requis en français … que fait-on de lui ? On le garde en primaire tant qu’il n’a pas le niveau en Maths ?
Je suis navrée cher Monsieur, mais à mon époque alors que je suis pas très âgée on faisait redoubler les enfants qui n’avaient pas la moyenne dû à une matière voir plus et ça ne les a jamais perturbés. Quand vous voyez surtout en français le nombre de fautes qu’ils font dans seulement 1 phrase moi je suis totalement d’accord avec Monsieur Gabriel NATTAL, même en maths ils ne savent même plus compter sans leur calculatrice (qui d’ailleurs pour moi serait une chose à enlever).
Bonjour.
Si la réforme voulue par le jeune ministre se dirige vers une organisation scolaire basée sur la mise en place des groupes de niveaux, il faudrait lui rappeler que cette formule avait déjà été préconisée par un certain Louis Legrand (fin des année 70), après une expérimentation d’un collège sans filières qu’il avait pilotée, sur autorisation ministérielle, dès 1967. L’objectif des préconisations de L. Legrand était de corriger les effets du collège unique de la Loi Haby, notamment pour pondérer le problème de l’hétérogénéité des niveaux au sein d’une classe.
L’histoire a fait état d’un insigne échec de cette expérimentation, à telle enseigne que le ministre Alain Savary, en 1981, avait décidé de ne pas entériner les propositions de L. Legrand et de lui refuser la nomination promise d’être Directeur des Collèges (poste de haut fonctionnaire, sorte de grand directeur de cabinet au sein du DGESCO).
Bien à vous.
En ce qui concerne la politique des cycles, il faut juste avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître qu’il y a une parfaite corrélation entre son instauration et la dilution du niveau réel des élèves, ainsi qu’avec l’économie budgétaire substantielle réalisée par la fin des redoublements (que les cycles justifient sans encombre).
N’a-t-on pas entendu répéter à l’envi qu’un élève, qui ne maîtrise pas la lecture en fin de CP, a jusqu’à la fin des cycles pour apprendre à lire ?
Curieusement, on a souvent entendu dire aussi qu’il ne sert à rien de maintenir un élève qui n’a pas le niveau pour passer à la classe supérieure. Mais, on ne s’est jamais posé la question de savoir s’il sert à quelque chose (d’un point de vue pédagogique bien sûr) de laisser passer un élève en échec scolaire.
Je suis complètement d’accord avec vous…. et je pense qu’on ne s’est jamais posé la question non plus de l’impact que pouvait avoir cette impression que, quels que soient les résultats, quels que soient le travail fourni, ça passe toujours…. A mon avis, cela a fortement influencé les mentalités des élèves et des parents.
Mère d’enfants ayant eu l’opportunité de maintenir le CP et ayant après son Ce1 intégré une école qui s’adapte au niveau des élèves ( avec des classes 3 fois moins chargée = mais c’est un autre sujet intéressant tant pour l’élève et l’enseignant) en avançant pas à pas et ayant les moyens de revenir à un temps sur ce qui n’a pas été acquis, à le mérite de réussir l’objectif des mots » comprendre et acquisition de cette notion scolaire. Un enfant qui n’est pas rentré dans la lecture pour différentes raisons ne pourra pas passer à la numérisation ( 98 = il y a 4, vingt, dix et huit).
Quelle chance pour notre enfant d’avoir trouvé cette école, finalement elle passera au collège normalement en septembre 2024 (ayant eu le temps d’intégrer les bases solides à son rythme) ou pas (mais qu’importe si c’estl’annéed’après).
C’est épanouissement et l’envie d’aller apprendre, à aller l’école qui sont le plus important, la reprise de la confiance en eux, donner l’envie de découvrir, approfondir les différentes matières grâce à un cadre adapté à chaque élève.
Dans ce système, peut être je me trompe mais cette école d’hier et aujourd’hui ne répond seulement qu’à 10 pourcent des élèves, ceux se trouvent au milieu des autres élèves et entrant dans le moule d’éducation. Ce cadre est il adapté aux enfants de type HPI et aux enfants ayant des troubles du langage et de l’écriture et autres exemples ?
Personnellement, d’un point de vu de mère et professionnelle de la petite enfance… NON! J’ai maintenu ma 4e et j’en suis ravie, de la sois disant mauvaise élève qui travaillait jusqu’à 22h… je suis devenue dans ma seconde année de 4e unes des1ere de la classe, confiance, réussite, valorisationde mes efforts récompensés. D’un avenir, qu’on disait à mes parents, elle ne pourra pas faire des études longues (cela est encore un autre sujet… car bcp ont des postes à hautes responsabilités avec un cap…) j’ai un bac +4 et heureuse de mon métier !
La mise en difficulté des élèves vient du système scolaire imposé depuis trop longtemps, alors qu’on a des enfants méritants de s’épanouir dans un cadre rassurant et valorisant pour devenir des citoyens fière d’eux-mêmes, de leurs apprentissages et les mettant pas à mal afin d’éviter le dégoût et la déscolarisation !
Et bien, je suis d accord avec vous !!