Une enseignante filmée en train de frapper une élève de 3 ans, suspendue.

Dans un incident choquant survenu le 4 septembre dernier, une enseignante de l’école maternelle Frères-Voisins, située dans le 15e arrondissement de Paris, a été filmée en train d’asséner un coup dans le dos d’une élève de trois ans. L’incident, capté par une autre parente d’élève, a provoqué l’indignation et a entraîné des mesures disciplinaires immédiates.

Les faits

Selon la mère de la victime, sa fille venait de faire sa première rentrée scolaire et pleurait lors de son arrivée à l’école ce matin-là. Le soir, la petite fille a confié à sa mère que sa maîtresse l’avait frappée, mais cette dernière n’a pas pris ses propos au sérieux dans un premier temps. C’est seulement le lendemain qu’une autre parente d’élève, inconnue de la famille, a montré à la mère la vidéo des faits. On y voit l’enseignante frapper l’élève dans le dos avant de la mettre au coin, aspergeant ensuite un produit en direction de l’enfant tout en lui lançant : « Voilà, ça fait du bien là ? ».

🚨🇫🇷 FLASH | Une fillette de 3 ans en petite section a été VIOLENTÉE le lendemain de sa toute 1ère rentrée scolaire par sa maîtresse, qui lui a également ASPERGE un LIQUIDE NON IDENTIFIÉ sur le visage dans l’école maternelle des Frères Voisins à Paris. Une plainte a été déposée. pic.twitter.com/8HuvCK1VQC

— Cerfia (@CerfiaFR) September 9, 2024

La réaction de l’administration et les suites judiciaires

Suite à la diffusion de la vidéo, les parents de la petite fille ont déposé plainte au commissariat d’Issy-les-Moulineaux, ce qui a mené à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Nanterre, qui devrait se dessaisir au profit du parquet de Paris. L’enseignante, qui travaillait dans cette école depuis une dizaine d’années, a été immédiatement remplacée dans sa classe. Elle a reconnu les faits et présenté ses excuses à la famille.

Enfant violentée par son institutrice : ouverture d'une enquête préliminaire, a annoncé le parquet de Nanterre #AFP pic.twitter.com/pH7dl5Xfwp

— Agence France-Presse (@afpfr) September 10, 2024

La réponse des autorités

Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, a exigé l’ouverture immédiate d’une procédure disciplinaire et la suspension de l’enseignante, jugeant les images « terriblement choquantes et inacceptables ». Elle a exprimé son soutien à la victime et à sa famille.

Le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon, a également condamné cet acte « inqualifiable », demandant plus de moyens pour encadrer les classes surchargées. Le recteur de l’académie de Paris, Bernard Beignier, a apporté son soutien à la famille et a précisé qu’une enquête administrative était en cours et pourrait mener à un conseil de discipline.

Un traumatisme profond pour l’élève

La petite fille a été examinée par un médecin généraliste qui a constaté un « traumatisme sévère psychologique ». L’enfant est aujourd’hui perturbée et angoissée, et n’est pas retournée en classe. Sa mère explique qu’elle doit encore être réexaminée par d’autres professionnels de santé pour évaluer l’impact psychologique à long terme.

Me Vanessa Edberg, avocate des parents, souligne que « du temps et des spécialistes seront nécessaires pour remettre la petite sur pied ». En attendant, la famille espère que des mesures seront prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.

Cet incident met en lumière les failles dans le suivi des enseignants et soulève des questions sur la gestion des comportements violents dans le milieu scolaire, appelant à une réflexion sur les mesures de prévention et de protection des élèves dans les établissements.