Alerte sociale : Les syndicats menacent d’une grève massive à la rentrée, l’Éducation nationale sous tension ?
Les principaux syndicats de l’Éducation nationale ont adressé un courrier à la ministre de l’Éducation nationale pour lui notifier le dépôt d’une alerte sociale, suite à l’annonce de suppressions massives de postes et l’absence de revalorisation salariale dans le projet de budget 2025.
Une demande de négociation urgente
Le projet de budget 2025, présenté par le gouvernement, a provoqué une onde de choc dans le monde éducatif, notamment en raison des 4000 suppressions de postes prévues. Face à cette situation, l’intersyndicale – qui regroupe la FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT Educ’Action, SNALC et Sud-Éducation – exige l’ouverture immédiate de négociations. En vertu de la loi du 20 août 2008, les syndicats demandent à être reçus par la ministre dans les 72 heures suivant la réception du courrier, pour discuter des mesures annoncées et leur impact sur les conditions de travail des enseignants.
Une menace de grève nationale
Le courrier précise également qu’en l’absence de réponse favorable du ministère, un préavis de grève national pourrait débuter dès le 4 novembre 2024, soit au retour des vacances de la Toussaint. Ce mouvement pourrait durer jusqu’au 31 mars 2025, selon le texte de l’alerte sociale. L’intersyndicale souligne que la baisse de la démographie scolaire aurait dû être l’occasion de mieux répartir les effectifs, tout en poursuivant un investissement soutenable dans l’éducation.
2025 : un budget sous tension
Le projet de budget 2025 inquiète fortement les syndicats. En plus des suppressions de postes, aucune revalorisation salariale des enseignants n’est prévue, malgré les nombreuses revendications portées depuis plusieurs années. Cette absence de revalorisation, couplée à une hausse des charges de travail pour les personnels enseignants, contribue à creuser un fossé déjà béant entre les attentes des personnels éducatifs et les décisions gouvernementales.
Vers un mouvement de grève illimité ?
Le courrier de l’intersyndicale laisse entrevoir un mouvement de contestation qui pourrait être massif à la rentrée des vacances. La date butoir du 4 novembre pourrait marquer le début d’une action de grande ampleur, qui pourrait s’étendre sur plusieurs mois.
Il est encore trop tôt pour savoir si la ministre de l’Éducation nationale répondra à cette demande et la situation pourrait se tendre notamment si des négociations ne sont pas rapidement ouvertes. Le service public d’éducation pourrait entrer dans une période de mobilisation intense.
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