Harcèlement scolaire : découvrez le questionnaire anonyme qu’ils vont passer et les enjeux pour les élèves !

Du 7 au 15 novembre 2024, tous les élèves de CE2 à CM2 en primaire, ainsi que ceux des collèges et lycées, participeront à un questionnaire anonyme en classe. Ce dispositif, initié par Gabriel Attal, vise à mieux détecter et prévenir le harcèlement scolaire, un fléau devenu prioritaire pour le ministère de l’Éducation nationale.

Un outil pour détecter les situations de harcèlement

Le questionnaire comporte des questions permettant d’identifier si certains élèves subissent des violences psychologiques, physiques ou sociales de manière récurrente. Conçu pour être anonyme, cet outil offre aux élèves un espace de parole sécurisé, où ils peuvent s’exprimer librement sans craindre de représailles. La finalité est de permettre aux enseignants et équipes éducatives d’être alertés sur des cas de harcèlement qu’ils n’auraient peut-être pas perçus autrement.

Une initiative portée par Gabriel Attal

L’idée de ce questionnaire a été lancée par Gabriel Attal lorsqu’il occupait le poste de ministre de l’Éducation nationale. En tant qu’ancien élève lui-même victime de harcèlement, il a souhaité renforcer les moyens de détection pour lutter contre ce phénomène de manière plus proactive. L’initiative est née dans un contexte marqué par des événements tragiques liés au harcèlement, ayant eu une forte résonance médiatique et rappelant l’urgence d’agir dans ce domaine.

Un suivi à plusieurs niveaux pour une action ciblée

Le questionnaire permettra une évaluation à plusieurs échelles :

Au niveau de la classe : chaque enseignant pourra mieux comprendre la dynamique entre élèves et repérer des signes de harcèlement.

Au niveau de l’établissement : directeurs d’écoles et chefs d’établissement auront une vue d’ensemble de la situation dans leurs établissements, facilitant la mise en place de réponses adaptées.

Au niveau national : un échantillon d’établissements remontera leurs résultats au ministère, fournissant une vision globale sur l’ampleur et la localisation des cas de harcèlement en France. Ces données contribueront à élaborer des stratégies et des actions de prévention à plus large échelle.

Le protocole PHARE généralisé dans la quasi-totalité des établissements

En parallèle de cette démarche, le protocole PHARE, qui avait initialement été expérimenté dans certaines écoles et collèges, est désormais généralisé dans la presque totalité des établissements scolaires. Ce protocole propose un cadre d’action clair et structuré pour agir rapidement en cas de harcèlement et inclut des mesures de sensibilisation, de formation pour les enseignants, ainsi qu’un accompagnement spécifique pour les élèves concernés.

La lutte contre le harcèlement : une priorité pour l’Éducation nationale

Avec cette mesure, la lutte contre le harcèlement devient une priorité affirmée du ministère de l’Éducation nationale. Le questionnaire et le protocole PHARE s’inscrivent dans un plan global de prévention, visant à sensibiliser la communauté éducative, à mobiliser les élèves, et à engager les établissements dans une dynamique de vigilance et de protection accrue.

Le dispositif souligne l’engagement de l’éducation nationale pour que chaque élève puisse évoluer dans un environnement sécurisé, respectueux et bienveillant. Les résultats de cette enquête permettront de mieux cibler les interventions, d’adapter les stratégies de lutte contre le harcèlement, et de garantir aux élèves victimes le soutien nécessaire.