Elisabeth Borne annonce 470 suppressions de postes dans le primaire : quelles conséquences pour la rentrée 2025 ?
Malgré l’annulation des 4 000 suppressions de postes initialement prévues dans l’éducation nationale, la répartition des moyens annoncée lors du comité social d’administration ministériel (CSAMEN) du 17 janvier 2025 soulève des questions. Parmi les mesures phares présentées par la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, figure la suppression de 470 postes dans le premier degré, une décision qui contraste avec les annonces globales de renforcement des effectifs.
un contexte paradoxal
La ministre a déclaré que l’annulation des suppressions de postes « aurait fragilisé notre politique éducative ». Cependant, cette affirmation s’accompagne de la suppression de postes dans le premier degré, un secteur crucial pour le développement des élèves. Ces suppressions interviennent dans un contexte de baisse démographique, avec près de 80 000 élèves en moins à la rentrée 2025. Le ministère prévoit une légère amélioration du taux d’encadrement, avec une moyenne de 21,1 élèves par classe contre 21,4 à la rentrée 2024.
des avancées à relativiser
Malgré la création de postes de CPE (170) et d’AED (600), ainsi que l’ajout de 2 000 postes d’AESH pour renforcer l’inclusion scolaire, ces efforts ne semblent pas compenser les difficultés rencontrées dans le premier degré. Le maintien de 3 155 postes prévus initialement à la suppression contribue à stabiliser la situation, mais ne suffit pas à résoudre les disparités régionales ou les besoins spécifiques dans certaines zones.
des élèves toujours affectés
Les suppressions de postes dans le premier degré pourraient avoir des conséquences directes sur la qualité de l’enseignement. Alors que la ministre se félicite de la « progression historique des taux d’encadrement », cette décision semble contredire l’objectif d’égalité des chances et de réduction des écarts de réussite entre les élèves.
bilan contrasté
Si certaines mesures vont dans le sens d’un renforcement des équipes éducatives, la suppression des 470 postes dans le premier degré suscite une inquiétude légitime. Le premier degré, qui pose les bases de la scolarité, semble une fois de plus faire les frais d’arbitrages budgétaires. Alors que les besoins sont immenses pour améliorer l’équilibre éducatif, ces choix risquent d’alimenter le débat sur la priorité accordée au premier degré dans la stratégie éducative nationale.
résumé des mesures
✅ 324 postes créés dans le 2nd degré
✅ 170 postes de CPE en plus
✅ 600 postes d’AED en plus
✅ 2000 postes d’AESH en plus
❌ 470 postes supprimés dans le 1er degré
carte des suppressions par académie
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