Macron demande une heure de cours contre le racisme et l’antisémitisme : les enseignants dubitatifs
En réaction à un fait divers tragique, le viol d’une jeune fille juive de 12 ans, le Président Emmanuel Macron a demandé que cette semaine soit consacrée une heure de cours à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme dans toutes les écoles de France. Cette annonce a suscité de vives réactions parmi les enseignants, qui remettent en question l’efficacité et la pertinence d’une telle mesure.
Un Contexte Tragique
L’annonce de cette mesure intervient dans un climat de choc et de tristesse après l’agression d’une jeune fille juive. Ce drame a mis en lumière la nécessité de renforcer les actions contre le racisme et l’antisémitisme. Cependant, la proposition présidentielle d’une heure dédiée à ce sujet a été accueillie avec scepticisme par les professionnels de l’éducation.
La Réaction des Enseignants
Des Doutes sur l’Efficacité
Les enseignants sont nombreux à exprimer leurs réserves quant à la pertinence de consacrer une heure ponctuelle à un sujet aussi complexe et important. Guislaine David, secrétaire générale du syndicat FSU, a déclaré :
« Décidément, rien ne l’arrête ! Entre injonction et opportunisme … les enseignants n’attendent pas les faits divers et les coups de com’ du président pour lutter contre les discriminations avec leurs élèves. Je me demande ce qu’il nous demandera demain. »
Les enseignants soulignent que des cours sur la lutte contre les discriminations sont déjà intégrés dans les programmes d’éducation morale et civique tout au long de l’année. Une intervention ponctuelle, en réaction à une actualité, semble donc inappropriée et peu efficace pour traiter en profondeur ces questions.
Une Mesure perçue comme un « Coup de Com »
En cette période électorale, certains enseignants voient dans cette annonce un geste opportuniste de la part du Président Macron. Ils estiment que cette mesure pourrait davantage s’apparenter à un « coup de com » qu’à une réelle volonté de changement durable.
Un Calendrier Surchargé
Cette perception est renforcée par le timing de l’annonce, à quelques jours seulement de la fin de l’année scolaire, où les agendas des enseignants sont déjà très denses. Introduire une nouvelle heure de cours à ce stade est perçu comme une surcharge supplémentaire, difficile à gérer dans un emploi du temps déjà très contraint.
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