Pédagogie

L’orthographe française pourrait changer : ces règles que vous appliquez tous les jours pourraient disparaître !

Partage:

L’orthographe française pourrait bientôt connaître de nouvelles évolutions. Le Conseil Scientifique de l’Éducation Nationale (CSEN) s’est prononcé en faveur d’une simplification des règles actuelles. Faisons le point sur les enjeux et les propositions.

Un besoin de simplification

Le CSEN propose de réformer certaines règles d’orthographe, considérées comme obsolètes et complexes. Par exemple, le participe passé avec l’auxiliaire avoir serait toujours invariable. Il n’y aurait donc plus besoin de savoir si le complément d’objet direct est placé avant ou après le verbe, simplifiant ainsi une règle souvent source d’erreurs pour les élèves et adultes. L’objectif est de rendre l’orthographe plus accessible et d’alléger la charge cognitive liée à son apprentissage.

La réforme de 1990 : Une référence partielle

Cette initiative n’est pas sans rappeler la réforme de l’orthographe de 1990, également connue sous le nom de « l’orthographe rectifiée ». Cette réforme avait simplifié certaines écritures, comme l’utilisation des tirets entre tous les mots composant les nombres (par exemple, « vingt-et-un »), ainsi que la suppression de la plupart des accents circonflexes, notamment sur les voyelles « i » et « u » lorsqu’ils ne marquent pas de distinction de sens (par exemple, « coût » devient « cout »). Ce paradigme de simplification est aujourd’hui largement adopté et a facilité la compréhension et l’écriture des nombres. Le rapport du CSEN recommande de continuer à s’appuyer sur cette réforme en insistant auprès des éditeurs de manuels pour qu’ils l’appliquent. Cependant, certaines règles, comme l’invariabilité de certains mots, n’ont pas été généralisées, rendant la cohabitation entre « ancienne » et « nouvelle » orthographe source de confusion.

Les bénéfices attendus

La simplification des règles orthographiques pourrait favoriser la réussite scolaire des élèves, en réduisant les erreurs fréquentes. En uniformisant certaines règles, les enseignants pourraient aussi consacrer plus de temps aux autres compétences linguistiques, plutôt que de corriger des fautes considérées comme « superflues ». Cela dit, le projet suscite aussi des débats, entre ceux qui craignent une perte de la richesse de la langue et ceux qui privilégient la clarté.

Conclusion

Réformer l’orthographe française est une entreprise complexe, mais peut-être nécessaire pour faciliter l’apprentissage de nos élèves. La proposition du CSEN ouvre la porte à de nouvelles discussions, mais il reste à voir si ces réformes seront largement acceptées ou si elles connaîtront le même sort que certaines règles de 1990.

👉Lien vers le rapport du CSEN


Partage:
Pour ne rien louper de l'actualité, installez l'application gratuite des professeurs des écoles.

Suivez-nous sur les différents réseaux sociaux: Telegram, Twitter, Facebook, Whatsapp et Instagram.

Si vous appréciez le site faites en quelques secondes un micro don d'1€ pour soutenir le projet. Vous bénéficierez d'une version du site et de l'application sans publicité. Cela permettra au site de continuer d'exister (frais d'hébergement, frais de l'application, valoriser le travail réalisé etc...), de vous informer et de vous divertir. Faire un micro don maintenant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Agenda

Professeurs des écoles

GRATUIT
VOIR