Suppression de 4000 emplois dans l’éducation nationale : un budget 2025 sous le signe de l’austérité.
L’éducation nationale est l’un des ministères les plus impactés par les réductions budgétaires en 2025, avec la suppression de plus de 4 000 postes d’enseignants, malgré une légère augmentation de son budget. Cette situation provoque des réactions vives parmi les syndicats et les professionnels de l’éducation, qui dénoncent la dégradation des conditions de travail.
Une réduction de postes significative
L’éducation nationale est le ministère qui rend le plus d’emplois en 2025. Ce sont environ 4 000 postes d’enseignants qui seront supprimés, répartis ainsi :
- 3 155 postes dans le premier degré public,
- 181 postes dans le second degré public,
- 700 postes dans l’enseignement privé.
Le gouvernement justifie cette coupe par la baisse démographique attendue, avec une diminution de 90 000 élèves dans le premier degré et 10 000 dans le second. Cependant, les syndicats critiquent ce choix, estimant que ces postes auraient pu être utilisés pour améliorer l’encadrement ou les remplacements, surtout dans un contexte où le nombre d’élèves par classe a augmenté ces dernières années.
Création de nouveaux postes d’AESH
Pour compenser partiellement ces suppressions, le ministère prévoit de créer 2 000 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Aucune réduction ne concernera les personnels administratifs.
Impact sur les conditions de travail et les salaires
Les conditions de travail dans l’éducation nationale sont jugées déjà dégradées par les enseignants. En effet, le nombre moyen d’élèves par classe a considérablement augmenté, atteignant 26 élèves au collège et 30 au lycée en moyenne.
En ce qui concerne les salaires, le budget de 2025 n’intègre aucune hausse significative pour suivre l’inflation. Il marque la fin des revalorisations salariales initiées ces dernières années. Cela laisse présager une période prolongée de baisse du pouvoir d’achat pour les enseignants, avec des salaires qui ne suivront pas l’inflation.
Un ralentissement des réformes
Ces coupes budgétaires auront également un impact sur les réformes en cours, notamment celle des groupes de niveau au collège. Alors que cette réforme est appliquée en 6e et 5e, son extension aux classes de 4e et 3e devient difficile à envisager en raison du manque de moyens.
Par ailleurs, le ministère prévoit de financer de nouveaux manuels labellisés en français, mathématiques et langue vivante pour le CP et le CE1 à la rentrée 2025, mais une extension au-delà semble compromise faute de financement.
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